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Photo du rédacteurNolwenn Querné

La Tour Eiffel à Lyon ?

Dernière mise à jour : 15 août

Culminant sur la Colline de Fourvière, la Tour métallique, souvent moquée pour être une copie de la Tour Eiffel - ce qui n’est pas complètement faux - est devenue un symbole de la ville de Lyon.


Carte postale d'archive datant de 1912, paysage de Lyon vus des pentes de la Croix-Rousse, colline de Fourvière, Basilique de Fourvière et Tour métallique (de Fourvière)
Carte postale Lyon, colline de Fourvière, Basilique et Tour de Fourvière, 1912. Disponible aux archives municipales de Lyon.

On vous explique. Déjà, un petit rappel sur la Tour Eiffel s’impose. Elle fut construite par Gustave Eiffel, à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1889. Prouesse technique, réalisé avec le matériau de son temps : le métal. Cette tour a un goût de temps nouveaux pour l’architecture. Inspirant, le symbole de Paris se voit copié à plusieurs reprises. Lyon ne fait pas exception à cette mode. Seulement 4 ans après la découverte de la Tour Eiffel, les travaux pour la tour métallique de Lyon sont lancés. Elle sera présentée lors de l’Exposition Universelle et Coloniale de 1894. 


Le projet de la tour Eiffel à Lyon

Le projet est porté par Eugène Collong, il fonde une société anonyme pour faire construire la tour. Elle se situe sur la partie supérieure de la propriété de Madame Gay, qui a accepté la construction contre une promesse d’exclusivité d’exploitation. Elle décide d’en faire un restaurant au premier étage de la tour avec possibilité pour les visiteurs de monter apprécier la vue panoramique.


Technique

La tour présentée en 1894 n’est pas exactement la même que celle que l’on connaît aujourd’hui. Elle se composait alors d’un socle de maçonnerie de forme carrée. Les fondations étaient formées par un radier (dalle porteuse) général en béton de chaux lourde - mélange chaux et béton - 4 piliers en béton aux angles. Ces piliers sont réunis par des voûtes à plein cintre, les parties entre les piliers accueillent les cylindres des deux moteurs hydrauliques pour l’ascenseur ainsi qu’une cave pour le restaurant. Les principes techniques sont les mêmes que ceux de la Tour Eiffel, son ascenseur hydraulique et sa charpente métallique. Bien que la société Eiffel ait été pressentie pour les travaux, le projet a été confié aux établissements Lyonnais Patinaud et Lagarde.


Tour métallique de Fourvière avec son décors mauresque en soubassement
Tour métallique de Fourvières par Hugo d'Alesi, Friedrich, 1849-1906

Impact

Malgré la communication et l’Exposition Universelle et Coloniale, la tour et son restaurant ne trouveront jamais leur public. Lors de l’exposition universelle et coloniale le président de la République Sadi Carnot, fut assassiné par un anarchiste lors de sa venue à Lyon. Cela aura éclipsé son inauguration - et on comprend bien pourquoi.

Faute de rendement, Collong rompt prématurément le contrat d’exploitation qu’il avait avec Mme Gay. Elle rachète la tour et la cède à ses enfants.


Seconde Guerre Mondiale

La tour échappe de peu à la mort. L’office des fers, fontes et aciers du gouvernement de Vichy avait des vues sur les 210 tonnes de métal pour en faire des armes. 




De nos jours

La RTF (Radio-Télévision de France) la rachète à la famille Gay pour 15 millions de francs. Le décor mauresque de la base de la tour est remplacé par des plaques en béton, nu, la terrasse supérieure est supprimée et l’ascenseur hydraulique est remplacé par un ascenseur électrique à 4 places. Petite particularité – ma préférée – la LPO a installé un couple de faucons pèlerins en haut de la tour métallique. Ils protègent la Basilique Notre dame de Fourvière des pigeons. Culminant à 372m de hauteur la tour de 89m parait parfaite pour les faucons pèlerins. La tour métallique n'est pas ouverte au public pour la visite, au vus de ses habitants on préfère les laisser tranquille.

 

Bibliographie

  • La ficelle : le magazine gratuit de la Croix-Rousse et Caluire, Lyon, Julie Bordet, La ficelle SARL, mars 2012, 38e éd., 15 p.

  • Dictionnaire historique de Lyon, éditons Stéphane Bashès, par Patrice Béghain, Brun Benoît, Gérard Corneloup, Bruno Thévenon, 2009.


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